Garom a soutenu certaines fouilles archéologiques régionales. Vous pouvez en télécharger les rapports en cliquant sur le lien ou les demander par mail à l'association en cliquant sur l'image du rapport.
Occupation et réseau viaire de la Préhistoire au haut Moyen Âge autour d’Amplepuis
Campagne 2020 et 2021 - Rapport de prospection inventaire diachronique - Sous la direction de Jean LASSUS
L’objectif de cette opération est d’approfondir la connaissance de l’occupation et du réseau viaire de la Préhistoire au haut Moyen Âge autour d’Amplepuis.
Une première phase concerne :
- à Amplepuis, les alentours des sites connus du Terrail, de Rochefort, de Rousson, de Mioland et du Pray ;
- à Ronno, le site des Salles ;
- à Valsonne, le site de la Chapelle des Fous.
Il s’agit de reprendre les recherches en compilant les archives (rapports et carnets de fouille, inventaire du mobilier et dessins) et en étudiant le mobilier encore accessible et bien identifié, quand cela n’a pas été fait ou quand les documents correspondants ont été perdus. Ces études sont complétées et enrichies par des opérations de prospection pédestre étalées sur plusieurs années pour repérer de nouveaux sites et revisiter les sites mentionnés ci-dessus, pour en affiner la superficie et recueillir du mobilier permettant d’en élargir la chronologie. L’opération bénéficie également de survols aériens dans le cadre du projet dirigé par Peter LEATHER ayant pour objet l’étude des voies romaines Lyon-Vienne et Lyon-Roanne, auquel participe l’auteur de la présente demande. Pour 2020 et 2021, l’objectif est de cibler les prospections dans la zone concernant quatre lots de parcelles situées aux alentours des sites du Terrail, de Rousson, de Rochefort et de Pimpia, sans s’interdire d’intervenir sur d’autres parcelles de la zone globale selon opportunité.
Pontcharra-sur-Turdine (69) – Miollan
Campagne 2018 - Sous la direction de Thomas CERISAY (Arar UMR 5138)
Le site archéologique de Miollan, situé dans les Monts de Tarare, entre Lyonnais et Beaujolais, est connu depuis le XIXe siècle et assimilé depuis les travaux de Vincent Durand au Mediolanum ségusiave de la table de Peutinger. Le site a fait l’objet de fouilles dans les années 1960-1970 par Jacques Chambost, archéologue amateur, qui a mis en évidence la présence de vestiges datés de la fin de l’âge du Fer et du début de l’époque gallo-romaine. En 2003, un diagnostic archéologique préventif mené par André Rebiscoul (INRAP) a permis de confirmer ces premières constatations et de découvrir de nouvelles structures s’apparentant à un habitat gallo-romain des Ier et IIe siècles de notre ère. La réalisation de deux mémoires universitaires en 2017-2018 par Thomas Cerisay avait pour but de reprendre ces données anciennes et d’affiner les indications concernant la chronologie, la nature et l’emprise du site par l’étude du mobilier issu des fouilles anciennes et par la mise en place d’une campagne de prospection-inventaire, couplée par des prospections aériennes menées par Peter Leather (association GAROM). Grâce à l’étude du mobilier et de la documentation des fouilles anciennes ainsi qu’aux prospections aériennes et pédestres, il a été possible de déterminer qu’il s’agissait d’un site d’habitat occupé dès le IIe s. av. J.-C. et abandonné dans le courant du IIe s. ap. J.-C. Son extension a également pu être déterminée et plusieurs structures ont été décelées grâce aux photographies aériennes. La nature du site (habitat groupé ou ferme laténienne, villa ou station routière gallo-romaine) reste cependant encore mal définie.
Les voies romaines entre Lyon et Vienne
Campagne 2017 - Rapport de prospection - Sous la direction de Peter LEATHER (GAROM)
L'activité principale de cette année a consisté à la réalisation d'une série de 13 prospections aériennes effectuées en avril/mai et en octobre/novembre sur les deux voies entre Lyon et Vienne (Narbonnaise et Copendium) et aussi sur la voie secondaire entre Taluyers et Rive-de Gier. Une première reconnaissance d'une autre voie, entre Lyon et Roanne (2 vols) a été réalisée avec le but de préparer un nouveau projet sur les voies de cette région qui sera présentée au SRA en 2018 et 2019. Ces vols, plus les 7 propositions préliminaires effectuées en octobre 2016 ont fourni environ 1100 photos aériennes, encore en train d'être triées et analysées. En outre de l'identification d'endroits le long des voies susceptibles à des prospections terrestres et des études topographiques (comme à Irigny ou des traces rectilignes avaient été observées dans un champ). Le projet a pu fournir des vues aériennes de leurs sites aux archéologues responsables de Sainte-Colombe, de Miollans à Pontcharra-sur-Turdine et de La Roche à Châtillon.
Sainte Colombe (69) - 435 rue du docteur Trenel et Les Petits Jardins
Campagne 2014 - Sous la direction de D. BALDASSARI et B. CLEMENT (Archeodunum)
"En 2014, une opération d'archéologie préventive préalable à la construction de deux immeubles d'habitation, a été conduite au 435 rue du Docteur Trenel, au sud de l'agglomération de Sainte Colombe. Cette fouille de 2750 m² prend place au sommet d'une terrasse alluviale du Rhône, dominant le cours actuel du fleuve d'une dizaine de mètres. Le site est localisé dans un quartier de la rive droite de la cité antique de Vienna".
"La rive droite du Rhône est connue depuis le XIXè siècle pour sa sensibilité archéologique, notamment après la découverte de plusieurs mosaïques témoignant de la présence de la colonie romaine de Vienne (Vienna). L'aménagement par la mairie de Sainte Colombe d'une voirie à l'emplacement des anciens jardins ouvriers, rue des Petits Jardins, a entrainé le déclenchement d'une fouille archéologique dont les résultats dépassent de loin nos espérances quant à la connaissance de ce secteur ".
Châtillon (69) – Éperon de Dorieux-Besancin
Campagne 2016 - Rapport de fouille - Sous la direction de Romain GUICHON
Les recherches menées sur l’éperon de Dorieux-Besancin (Châtillon, Rhône) s’inscrivent dans un programme d’étude initié en 2009, portant sur l’occupation antique de la moyenne vallée d’Azergues (Guichon et al 2012, 2015 ; Guichon, Dendievel 2014). À la suite de prospections pédestres (2012) et d’une première campagne de sondages (2014), les sondages ouverts en 2016 visent à mieux caractériser cette occupation de hauteur inédite, dont on suppose l’importance stratégique au confluent de l’Azergues et de la Brévenne, peut-être en limite de la colonie de Lugdunum et du territoire ségusiave (Béal 2007). À plus large échelle, ces recherches menées à Châtillon et dans la moyenne vallée d’Azergues coïncident avec un regain d’intérêt pour les campagnes antiques du Nord-Ouest lyonnais (fouilles A89, PCR Anse-Ludna, etc.), un secteur traditionnellement peu marqué par les études archéologiques. Les modalités d’occupation du sol, les questions relatives aux limites territoriales (colonie de Lugdunum / cité des Ségusiaves) ou encore aux voies de passage (itinéraires Rhône-Loire entre Lyon et Roanne) sont quelques-unes des réflexions concernées par cette problématique multiple. À ce titre, la présente opération est rattachée aux travaux de l’équipe 1 (Ville et territoire) du laboratoire de recherche UMR 5138 - Archéologie et Archéométrie. L’époque privilégiée est l’Antiquité au sens large (de la fin de l’âge du Fer au début du Moyen-Âge), mais les modes d’investigations mis en oeuvre depuis 2012 (prospections, sondages) induisent une approche diachronique incluant aussi les périodes préhistorique, protohistorique, médiévale et moderne. Dans cette optique, la découverte d’un rempart du Bronze final / Hallstatt à Dorieux-Besancin a également conduit à rattacher l’opération au PCR « L’habitat fortifié à l'âge du Bronze et au 1er âge du Fer sur le versant oriental du Massif Central : départements de la Loire, de l'Ardèche et du Rhône » (coord. Fabien Delrieu).
Châtillon (69) – La Roche
Campagne 2018 - Sous la direction de J. RAMONA (SAVL) et R. GUICHON (Archeodunum)
La réalisation de trois sondages au cours de l’été 2018 sur le site de Châtillon La Roche fait suite à des prospections pédestres, géophysiques et aériennes, ainsi que des recherches en archéologie programmées conduites depuis 2012 dans la moyenne vallée de l’Azergues. Ces premières investigations avaient révélé l’existence d’une villa romaine et d’une occupation étendue au moins sur l’Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge. Les objectifs de la campagne - caractérisation de l’occupation du site, proposition d’un cadre chronologique et appréhension de l’extension de la villa – ont été largement remplis. La remarquable conservation des vestiges a en effet permis de mettre en évidence six grands états d’occupation, répartis entre le Ier et le VIIe s. apr. J.-C. Les deux premiers états ont été fortement arasés par la reconstruction de l’établissement à la fin du IIe ou au début du IIIe s. Partiellement observés, ils permettent toutefois d’envisager l’existence de bâtiments ou ensembles de bâtiments sur solins de pierres liées à l’argile (état 1), ou pourvus de maçonneries de mortier (état 2). Des reconnaissances archéologiques plus poussées mériteraient d’être entreprises sous les sols en dur de l’état postérieur. Comme envisagé, les bâtis de l’état 3 correspondent aux pars urbana et rustica d’une probable villa domaniale formant un plan en L. La tranchée réalisée au sein du bâtiment central a mis au jour deux pièces associées : un praefurnium et un hypocauste, connectés par un canal de chauffe. Leur appartenance à un espace domestique ou à un dispositif thermal n’est pas établie. Au sud-est, l’exploration d’une pièce à l’aménagement intérieur rudimentaire, intégrée au corps de bâtiment latéral, a confirmé l’existence d’un espace voué aux activités fonctionnelles, agricoles (stockage, stabulation légère...) ou serviles (habitat). Au nord, à la perpendiculaire du bâtiment central, se développe un long édifice compartimenté, dont la vocation thermale est envisagée.
Brindas (69) – Le Bouleau
Campagne 2018 - Sous la direction de P. LEATHER (GAROM)
La « Voie Antique » de Brindas, même si d'appellation assez récente, est depuis longtemps identifiée comme une voie romaine entre Lyon et Saint-Galmier.
Le site du Bouleau présente un intérêt car il se trouve sur un tronçon de route délaissé il y a quelques décennies, pour l'implantation d'un nouveau rond-point, et aujourd'hui recouvert d'herbe.
En janvier 2016, lors de travaux d'enfouissement d'un réseau de lignes électriques à haute-tension par ERDF, une tranchée y a révélé des couches stratigraphiques qui montraient différents niveaux de la voirie.
Après consultation du Service Régional de l‘Archéologie et en accord avec le service technique de la mairie de Brindas et l'entreprise RTE chargée des travaux, un relevé de la coupe stratigraphique a été réalisé le 17 mars 2016 par un groupe de bénévoles sous la responsabilité de l'auteur.
Pour mieux visualiser les couches de la voirie, un sondage de 1 m par 50 cm a été creusée dans la coupe et un autre relevé en a été fait.
Les relevés confirment l'existence d'un niveau de voirie antérieur à la route moderne et peut-être même d'un troisième niveau plus ancien encore. Le sondage a démontré que la couche empierrée supérieure bien compacte était assurément une voie. Cependant, aucun élément de datation des voiries n'a été décelé, excepté des petits morceaux de brique présents dans la couche de surface de la deuxième voirie.
Panossas (38) – Les Buissières
Campagne 2012 - Sous la direction de M. POUX et A. Borlenghi (Univ. Lumière Lyon 2: Arar UMR 5138)
Le site est décrit dans la notice correspondante de la Carte Archéologique de la Gaule (CAG 38/2, p.268-269), qui rassemble l’ensemble de la bibliographie antérieure. En 1960, Jean Chauffin cite déjà l’établissement des Buissières dans son inventaire corrigé des stations gallo-romaines du Bas-Dauphiné (Chauffin, 1960). En avril 1969, Yves Burnand (professeur à l’Université de Nancy II) effectue une reconnaissance sur place, sous la forme de sondages limités, complétés par une recherche documentaire relativement approfondie. Dans un article publié en 1976 et entièrement dédié au site des Buissières (Burnand,
1976), il distingue deux secteurs principaux :
Le premier, situé dans un bosquet de buis (parcelles 761-591), a fait l’objet d’un débroussaillage superficiel qui met en évidence un mur appareillé, revêtu d’un enduit de tuileau recouvert d’une peinture unie bleu-vert à réchampi rouge ; des pilettes d’hypocauste, des conduits de chauffage, des tuiles et des plaques de marbres de sept couleurs différentes sont également mentionnées. Il signale aussi la découverte, avant la seconde guerre mondiale, d’un fragment de marbre décoré d’une guirlande (montant de porte ?) qui a été dérobé à son inventeur. Peu de céramique ont été prélevées dans ce secteur, mais la forme des tuiles suggère une datation aux IIIe ou IVe siècle, selon la typologie établie par Jean Chauffin (CHAUFFIN, 1956).
Le second secteur, situé à l’ouest du bosquet dans des parcelles labourées, ne comporte pas de murs en élévation mais livre des tuiles plates et des céramiques sigillées, de la poterie noire allobroge et des fragments d’amphore Dressel 1. Le mobilier et les tuiles suggèrent une datation des Ier et IIe siècles.
Panossas (38) – Les Buissières
Campagne 2013 - Sous la direction de M. POUX et A. Borlenghi (Univ. Lumière Lyon 2: Arar UMR 5138)
Cette première campagne de fouilles extensives menée sur le site des « Buissières » à Panossas (Isère) visait à approfondir la connaissance des deux secteurs déjà sondés en 2012 qui concernent, respectivement, un édifice thermal préservé par la végétation d’un bosquet, d’une part, une zone à vocation agricole et artisanale située 150 m plus à l’ouest, d’autre part. Conformément aux prescriptions de la CIRA, elle s’est principalement concentrée sur ce dernier secteur, afin de reconnaître le plan d’un grand bâtiment tripartite visible sur les clichés aériens.
Découvert dans les années 1960, le bâtiment thermal se distingue par son état de conservation exceptionnel, signalé par des hauteurs de maçonneries qui affleurent sous le bosquet à plus de 4 m de hauteur. Les tranchées de sondage ouvertes en 2012 ont permis d’appréhender son plan d’ensemble, sa stratigraphie, la disposition et la décoration de ses principaux espaces. L’ampleur de l’édifice, l’épaisseur de ses maçonneries et le luxe de sa décoration militent pour des thermes publics plutôt que pour un balnéaire privé rattaché à une villa.
La campagne de cette année, conduite sur des surfaces plus étendues mais limitée à un nettoyage superficiel des maçonneries doublé de quelques sondages, a permis d’en compléter le plan. L’édifice, qui s’étend sur plus de 1200 m², comporte au moins deux pièces supplémentaires (A6 et A7) qui viennent s’accoler au nord de l’ensemble mis en évidence en 2012 (A1-A5). Elles n’ont été dégagées que partiellement et leur fonction demeure inconnue.
Panossas (38) – Les Buissières
Campagne 2014 - Sous la direction de M. POUX et A. Borlenghi (Univ. Lumière Lyon 2: Arar UMR 5138)
La campagne de fouille conduite en 2014 sur le site des Buissières à Panossas (Isère) est la première d’un
programme de recherche triannuel, qui fait suite aux travaux menés en 2012 et 2013 (voir rapports 2012 et 2013). L’extension des aires de fouille ouvertes l’année dernière, à l’emplacement de l’édifice thermal mis en évidence par les sondages de 2012 (parcelles 591 et 759) et de l’entrepôt identifié en 2013 (parcelle 749), a permis de mieux cerner l’emprise des deux édifices et leur environnement proche.
L’achèvement de la fouille de la partie nord des thermes, conservée en élévation jusqu’à 4,30 m de hauteur, a montré qu’ils comportaient au total quatre pièces chauffées par hypocauste. Aux pièces A1 et A5 déjà dégagées en 2012-2013 s’ajoutent deux nouveaux espaces : la pièce A6, dans laquelle on pénétrait par l’abside nord de la pièce A2, qui a conservé intacte la totalité de sa suspensura, une grande partie de ses tubuli muraux et un fond de bassin plaqué de marbre dépourvu d’évacuation visible, qui l’identifie à un probable sudatorium. La pièce A7 a également été dotée, à l’origine, d’un hypocauste détruit lors d’un réaménagement du bâtiment. À l’est du premier praefurnium (A3) fouillé en 2012, deux autres foyers destinés à chauffer les pièces A5 et A6 ont été retrouvés en très bon état, avec leurs canaux de chauffe encadrés par de gros blocs de molasse conservés in situ. La façade nord du complexe est désormais établie et dépasse de 7 m celle des thermes, portant leur surface à plus de 900 m². Elle englobe plusieurs pièces de service : l’une d’elles (J3) correspond à une grande latrine à sol maçonné et banquette en L ; une autre (G2) est occupée en son centre par une sorte de patio rectangulaire, probablement destiné à la récupération des eaux de pluie et à leur redistribution via plusieurs évacuations repérées au niveau des angles. L’espace (I) séparant le balnéaire et le bâtiment F est occupé par une grande canalisation, liée à l’évacuation des latrines. La découverte de tessons d’amphore africaine en A6 et des datations archéomagnétiques fournies par le canal de chauffe du praefurnium A3 révèlent que les thermes ont été fréquentés jusqu’aux IVe-Ve s. apr. J.-C.
Panossas (38) – Les Buissières
Campagne 2015 - Sous la direction de M. POUX et A. Borlenghi (Univ. Lumière Lyon 2: Arar UMR 5138)
Les objectifs de cette deuxième campagne de fouille du programme de recherche pluriannuel consacré au site antique des Buissières à Panossas (Isère) ont été largement déterminés par les découvertes effectuées en 2014.
À l’Est, elle visait principalement à mettre en relation les vestiges mis au jour en lisière occidentale (édifice thermal A, corps de bâtiment F) et orientale (corps de bâtiment M) du bosquet et de la clairière occupant les parcelles 594 et 595. L’ouverture de plusieurs tranchées de sondage discontinues, orientées ouest-est et nord-sud, a permis d’établir qu’ils appartiennent au même ensemble architectural. Ils constituent respectivement l’aile occidentale et orientale d’un corps de bâtiments à cour centrale, d’une superficie d’environ 2 200 m². Au centre de la cour, un grand bassin rectangulaire de 18 m sur 7 m, pourvu au sud d’une abside, est prolongé au nord par une vaste pièce rectangulaire (R1) de 60 m², qui forme une sallie en exèdre dans le mur de façade septentrional de la cour. Cet ensemble, flanqué de thermes très luxueux, ne présente pas les formes de luxe ostentatoire (mosaïque, péristyle, accumulation de pièces de réception) qui caractérisent généralement les parties résidentielles de villas. Sa fonction n’est pas encore établie, mais son n’est pas sans rappeler celui de certains bâtiments dédiés à l’hébergement de dignitaires ou d’officiers (principia, praesidia).
Panossas (38) – Les Buissières
Campagne 2016 - Sous la direction de M. POUX et A. Borlenghi (Univ. Lumière Lyon 2: Arar UMR 5138)
Les résultats de cette troisième et dernière campagne de fouille du programme de recherche pluriannuel
mené sur le site antique des Buissières à Panossas (Isère) ne correspondent que partiellement à ses objectifs initiaux, qui ont été fortement revus à la baisse à la demande de la CIRA Auvergne-Rhône-Alpes et de la CRMH. Dans l’attente de solutions pérennes de conservation des vestiges, il a en effet été décidé de ne pas poursuivre l’extension du chantier au-delà de ses limites actuelles et de restreindre l’opération à la fouille exhaustive des secteurs déjà ouverts lors des campagnes précédentes. Le projet de fouille extensive des bâtiments pressentis entre les deux secteurs Est et Ouest, sur la base d’anomalies végétales visibles sur les clichés aériens et confirmées par les prospections géophysiques, a été abandonné au profit d’une simple tranchée exploratoire. Deux sondages de surface très limitée ont également été réalisés, dans le secteur Est (cour centrale du corps de bâtiments F-M-R, bassin S2) et aux abords du secteur Ouest (bâtiment T). Les fouilles se sont principalement concentrées dans ce dernier secteur, au niveau de l’entrepôt et des constructions adjacentes (H, E, B, K, L), où elles ont été menées jusqu’au terrain naturel. À l’Est, dans le bosquet, deux sondages de surface très réduite ont permis d’identifier l’existence de deux nouvelles pièces adjacentes à l’espace central R1. L’hypothèse d’une pièce prééminente en position axiale, déduite de l’absence de constructions repérées au-delà de sa limite ouest, fait place à la restitution d’une aile nord (R1-R3) perpendiculaire à l’aile occidentale (F) du corps de bâtiments, qui s’interrompt au niveau du bassin (S1). Plus au sud, le premier état du bassin (S2) repéré l’année dernière a également fait l’objet d’un sondage, qui a mis en évidence son système d’alimentation et d’évacuation. L’exploration de surface de la partie sud du bosquet, entièrement occupée par d’anciens bassins de pisciculture excavés dans les années 1950-1960, a confirmé qu’aucun vestige d’une éventuelle aile sud n’y est conservé.
Lyon 5e (Rhône) - Le quartier antique du Clos de la Solitude
Campagne 2014 - Volume 1, texte et étude
L’opération de sondages archéologiques du Clos de la Solitude (Lyon 5e) est proposée dans le cadre d’une thèse de doctorat portant sur l’architecture domestique à Lugudunum et dirigée par M. Poux et A. Desbat, à l’Université Lyon 21. Les sondages ont été implantés sur la propriété du Clos de la Solitude, externat Sainte-Marie, sis 23/29 chemin de Montauban – Lyon 5e, appartenant à l’école Sainte-Marie de Lyon (Fig.1 et 2). Ils ont pour objectif d’étudier de manière exhaustive les matériaux et les modes de construction utilisés pour la mise en oeuvre des bâtiments en partie dégagés dans les années 1960, dans le cadre d’une fouille programmée réalisée par le personnel de l’école.
Villa de Goiffieux - Saint-Laurent-d’Agny (Rhône)
Campagne 2008, sondages et de prospections - Sous la direction de Matthieu POUX
Cette première campagne de sondages sur le site de la villa de Goiffieux à Saint-Laurent-d’Agny, marque la première étape d’un programme de recherches de longue haleine entrepris en 2007, consacré aux processus de romanisation des campagnes dans les territoires coloniaux de Lugdunum et de Vienne. L’identification et l’étude de grands domaines aristocratiques susceptibles d’en centraliser les ressources et en particulier, d’éventuelles production viti- et vinicoles mentionnées par les textes, du mode de structuration du territoire, par l’étude des parcellaires et vestiges de centuriation, en constituaient les principaux axes de recherche.
Ce projet de fouille s’inscrit, depuis juin 2008, dans le cadre d’un programme de recherche thématique
intitulé « Les élites coloniales et romanisation des campagnes entre Lyon et Vienne : occupation du territoire et productions », porté par l’UMR 5138 « Archéologie et archéométrie » (CNRS - Université Lumière Lyon 2, Maison de l’Orient et de la Méditerranée). Ce cadre scientifique, qui bénéficie de nouvelles conventions passées ou en cours avec le Ministère de la Culture, l’INRAP et d’autres opérateurs en archéologie préventive, confère au projet une dimension interinstitutionnelle et pluridisciplinaire, susceptible de fédérer tous les acteurs de la recherche régionale.
Villa de Goiffieux - Saint-Laurent-d’Agny (Rhône)
Campagne 2009, rapport de fouilles - Sous la direction de Matthieu POUX
Ce rapport d’opération annuel fait suite à la seconde campagne de fouilles archéologiques menées sur le site de la villa romaine de Goiffieux à Saint-Laurent-d’Agny entre le début du mois de juin et la mi-août 2009.
Ce rapport se distingue par son volume inhabituel pour un bilan intermédiaire, qui appelle plusieurs remarques préliminaires. Il est proportionnel, en premier lieu, à l’ampleur de la fenêtre d’exploration ouverte cette année, élargie de plusieurs mètres par rapport au projet de fouille proposé en 2008. Suite à une erreur de calage des ves tiges repérés en 2008 lors des prospections géophysiques menées sur l’ensemble du site, elle a été portée à près de 1300 m², au lieu des 900 m2 initialement prévus. Cette modification du projet initial, constatée lors des opérations de topographie consécutives au décapage à la pelle mécanique, a engendré un surcroît de données, qui ont été traitées intégralement, dans les mêmes conditions financières et logistiques et dans les mêmes délais. La taille de ce rapport s’explique avant tout par la richesse, la profondeur et l’état de conservation inattendus des vestiges, bien supérieurs à ce que les sondages ouverts en 2008 laissaient présager. La fenêtre d’exploration ouverte cette année a mis au jour des centaines de faits archéologiques, étagés par endroits sur un mètre cinquante de stratigraphie. Elle recouvre non pas un, mais plusieurs chantiers de fouille distincts, qui correspondent à autant d’approches méthodologiques et de problématiques différentes.
Villa de Goiffieux - Saint-Laurent-d’Agny (Rhône)
Campagne 2010, rapport de fouilles - Sous la direction de Matthieu POUX
La villa de Goiffieux à Saint-Laurent-d’Agny, dont l’existence est signalée depuis longtemps par les ramassages de surface, a fait l’objet en 2008 d’une première campagne de sondages et de prospection, suivi d’une première année de fouille extensive en 2009, dont les résultats ont donné lieu à deux rapports
d’opération. Ils ont confirmé l’existence, au lieu dit Goiffieux-La Noyeraie, d’un vaste domaine à caractère
palatial précédé d’un établissement indigène, occupé entre le 2e s. av. J.-C. et le 4e s. apr. J.-C.
Conformément aux objectifs fixés dans le projet de fouille pluriannuel, réajustés au terme de la campagne
2009, un nouveau secteur a été ouvert à l’est de la route départementale actuelle, visant à dégager l’angle
nord-est de la villa (secteur 1). Il a été procédé, parallèlement, à l’élargissement du secteur de l’année dernière en direction du sud (secteur 2), afin de compléter l’exploration des bâtiments précoces reconnus dans cette zone. En fin de campagne, des sondages ponctuels ont été pratiqués au nord du secteur, visant à reconnaître l’extension des bâtiments au nord de la villa. La totalité des surfaces décapées à la pelle mécanique, soit environ 1600 m2, ont été fouillées intégralement jusqu’au terrain naturel. Le phasage des vestiges confirme et complète l’évolution architecturale reconnue l’année dernière. La séquence chronologique mise en évidence par la stratigraphie et l’étude des constructions s’échelonne désormais sur plus d’un millénaire et se subdivise en six phases d’occupation successives.
Villa de Goiffieux - Saint-Laurent-d’Agny (Rhône)
Campagne 2010, rapport de fouilles - Sous la direction de Matthieu POUX
Ce rapport final d’opération dresse un premier bilan des découvertes effectuées dans le cadre de la campagne de fouille menée durant l’été 2011 sur le site de la villa de Goiffieux à Saint-Laurent-d’Agny (Rhône). Conduite entre le 15 mai et le 30 juillet, elle visait principalement à compléter notre connaissance des abords de la villa, dont le corps de bâtiments central a été presque intégralement dégagé entre 2009 et 2010.
Cette dernière campagne met un point final au programme de fouille amorcé en 2008, qui a rempli la plupart de ses objectifs initiaux. Mené dans le cadre du projet collectif de recherche ELCOL, mis en place en 2007 au sein de l’UMR 5138 « Archéologie et Archéométrie » de la Maison de l’Orient, il portait sur plusieurs problématiques distinctes : l’étude des processus de romanisation dans l’arrière-pays des colonies de Lugdunum et de Vienne, l’impact de la colonisation et le rôle des élites indigènes, la structuration du territoire et ses ressources vivrières (productions céréalières, viti- et vincoles…), ainsi que leur permanence durant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Age. Tous ces aspects trouvent un début de réponse dans les fouilles de la villa de Goiffieux, occupée en continu de la fin de l’époque gauloise à l’époque carolingienne.
La publication des résultats issus de ces quatre années de recherche sera mise en oeuvre dès l’année à venir, sous une forme monographique qui permettra de rendre compte de l’intégralité des vestiges et des mobiliers découverts, replacés dans le contexte géographique, historique et culturel de la colonie de Lyon.