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AGENDA ACTUALITES ACTUALITES DE NOS PARTENAIRES ARCHIVES

Garom présente ici les dernières actualités concernant l'association mais aussi des informations générales sur nos centres d'intérêts.

 

Programme 2025

Vous pouvez retrouver les différents évènements de l'association dans l'agenda et à la page ANIMATIONS.

Vous pouvez également télécharger le programme au format pdf en cliquant sur le lien ci-dessous :

icoPaperclip32Dark Programme janvier - juin 2025 (mise à jour du 06/05/2025)

* LUG : LUGDUNUM – Musée et Théâtres romains – Lyon / SRG : Musée et sites archéologiques de Saint-Romain-en Gal – Département du Rhône

Patrick Chambard, ami des musées et webmestre, septembre 2025

Samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025 – Journées européennes du patrimoine

« Pour les Journées Européennes du Patrimoine, la métropole de Lyon ouvrira les portes de ses plus beaux bâtiments et dévoilera les trésors de son histoire.

L’occasion de remonter le fil du temps, de Lugdunum à aujourd’hui, en quête du patrimoine lyonnais. »

"Trouvez le programme qui correspond à vos envies sur le site de Métropole Grand Lyon" :

https://jep.grandlyon.com/

Parmi des dizaines et des dizaines de sites et animations, Garom a sélectionné pour vous :

Au musée Lugdunum, où nous serons présents pour vous le faire aimer :

- Conférence flash : le site des théâtres romains

- Visite architecturale

- Atelier pop up

Pour en savoir davantage : https://jep.grandlyon.com/lugdunum

Photos : musée Lugdunum

A Francheville :

Vendredi 19 de 15h00 à 19h00 et samedi 20 septembre de 10h00 à 16h00

L’exposition : « Les Arêtes de Poisson » à la Médiathèque de Francheville

Pour en savoir plus : https://jep.grandlyon.com/francheville

 

Samedi 20 septembre, de 10h à 12h00

Conférence : BD « Les Arêtes de Poisson – Une énigme souterraine » - 2025

Organisateur(s) : Service Archéologique de la Ville de Lyon, Direction de l'archéologie de la Ville de Lyon

Pour en savoir plus : https://jep.grandlyon.com/detail-offre/francheville-conference

© M.Mignet & S. Annequin

Et bien sûr, au musée Gallo-Romain de Saint-Romain-en-Gal, où nous aurons le plaisir de vous retrouver :

« Le musée dévoilera au public ses collections et ses coulisses : archéologues, restaurateurs de mosaïques et médiateurs culturels vous présenteront leurs visions différentes mais complémentaires d’une même collection, d’un même site, d’un même patrimoine !

Des journées propices à la découverte ou à la redécouverte de ce lieu à l’architecture contemporaine audacieuse, trait d’union entre passé et modernité.

Au programme de nombreuses visites pour découvrir l’envers du décor :

• visites commentées du site archéologique et des collections du musée,

• visites thématiques « de l’édifice paléochrétien à l’église de Saint-Romain-en-Gal »,

• visites exceptionnelles des réserves archéologiques,

• visites exceptionnelles de l’Atelier de Restauration de Mosaïques.

Bref tout un programme pour voyager dans le temps !

Différents horaires de départs sont proposés sur les deux jours

Visites sur inscription à l’accueil le jour même

Pour tout public, gratuit sur les 2 jours »

Détails sur https://musee-site.rhone.fr/journees-europeennes-du-patrimoine-2025/

Photo : Musée Saint-Romain-en-Gal

Jean Lassus, ami des musées, septembre 2025

Un musée / Un site : Saint-Romain-en-Gal :

Une expérience immersive d’archéologie participative

Durant l’été 2025, la campagne de fouilles à Saint-Romain-en-Gal a mis au jour un mausolée à l’ouest de la maison des Dieux Océan et exhumées trois boutiques au sud des thermes du nord.

« Deux découvertes totalement inédites et au caractère exceptionnel ».

Un abondant mobilier a été prélevé sur ces deux chantiers. Après avoir été lavé, il sera étudié par les équipes scientifiques composés en autres de céramologues et archéozoologues.

Nous étions 17 adhérents, membres de GAROM à contribuer au lavage du mobilier recueilli (céramiques, os d’animaux- « la faune ») sur ces deux chantiers.

Nous avons pu manipuler des artefacts uniquement visibles dans les musées, découvrant lors du lavage des caractéristiques intéressantes et émouvantes : estampilles, décors des sigillées moulées.

Parallèlement, nous avons pu suivre l’avancement des deux chantiers avec les fouilleurs eux-mêmes, ce qui est de toute évidence une expérience unique. Cette activité a représenté environ 300 heures.

La prochaine étape : l’étude du mobilier devrait permettre de cerner la vie quotidienne dans ce quartier artisanale de l’agglomération antique de Vienne, et révéler un pan inconnu de l’urbanisation et des pratiques funéraires de la ville.

Pour en savoir plus sur les découvertes : https://musee-site.rhone.fr/les-chantiers-de-fouilles-2025/decouverte-exceptionnelle-mausolee/

Photo: Garom 

Patrick Chambard et Jean Lassus, amis des musées, août 2025

Compte-rendu de visite : A la découverte du projet scientifique de Saint-Romain-en-Gal

Ce mardi 12 août 2025, sur le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal, ni le soleil de plomb, ni la température caniculaire n’ont découragé les membres de Garom.

Nous étions une vingtaine d’invités privilégiés sur les deux chantiers de fouilles archéologiques, commencés en juillet, que réalisent des étudiants de Lyon, Aix-Marseille et Besançon.

Sur le chantier à proximité des thermes du Nord, les futurs archéologues mettent au jour les vestiges de plusieurs boutiques d’une zone artisanale, datée du milieu du 1ier, milieu du  2ème siècle de notre ère.

Pas facile de faire des fouilles sur un site classé « Monument Historique », fouillé il y a 30 ans et restauré pour être présenté au public. Les contraintes sont nombreuses, mais malgré les contretemps, les fouilles livrent peu à peu leurs secrets, nous commente Benjamin Clément (Directeur d’opérations de fouilles) qui codirige les opérations, avec Marine Lepée (École française de Rome)

Les résultats des recherches seront connus dans plusieurs mois, après que l’équipe pluridisciplinaire ait fait les analyses, notamment physico-chimique, qui permettront de comprendre les techniques utilisées pour les activités artisanales et commerciales qui se sont déroulées dans le grand bâtiment, que nous découvrons, constitué de plusieurs cellules, avec un portique en façade qui ouvrait sur une place.

A nous d’imaginer le bâtiment : la disposition des blocs boutiques au rez-de-chaussée et les logements en étage. Peu à peu, Benjamin nous aide à restituer et lire ce qui nous apparaît : les murs maçonnés se dressent, le portique nous abrite, nous rentrons dans la foulerie.

« Est-ce ici, devant nos yeux que l’artisan foulon (blanchisseur de l’antiquité) lavait et rénovait les vêtements usagés portés par les habitants de la cité antique de Vienna ?

Est-ce là, à l’emplacement de négatifs, que les foulons malaxaient les tissus avec leurs pieds dans des vasques scellées dans le sol et flanquées de murets leur permettant de se tenir ?

L’équipe trouvera-t-elle l’existence de ces cuvettes, avec le ciment hydraulique, contenant divers types d’argile, ou de l’urine fermentée qui est un excellent détergent ?

Est-ce ici qu’apparaissent les grands bassins, où les vêtements étaient abondamment rincés, puis blanchis en faisant brûler du soufre sous une cloche en osier souvent ?

Découvrirons-t-il les presses à deux vis où les vêtements étaient repassés, dont deux exemplaires ont été retrouvés à Pompéï ? » (voir en bas de page)

Des études approfondies devront valider ces hypothèses, elles permettront de restituer l’histoire de la cité, de comprendre les stratégies économiques dans le commerce de proximité antique que l’on connait peu dans les textes, mais que l’archéologie devrait permettre de comprendre.

Pour en savoir plus sur « L’archéologie de la filière textile à Pompéi » qui a servi de source d’information : https://books.openedition.org/pcjb/7725?lang=fr

Sur le deuxième chantier de fouille, dirigé par Giulia Ciucci, nous retrouvons Christina Popova doctorante, qui nous avait accompagnés dans l’Odéon de Vienne le jour du pique-nique :

Lorsque le projet de fouille s’est concrétisé, les archéologues s’attendaient à trouver une grande « Domus » liée à la mosaïque des saisons qui aurait été découverte à proximité et exposée actuellement au musée, dans le cadre d’une exposition temporaire.

Christina, nous plonge dans l’aventure de cette fouille qui réserve bien des surprises…

Assez rapidement, l’équipe de fouilles trouve des murs modernes qui compliquent l’opération et la lecture du site antique. Le site étant classé, les murs récents ne peuvent pas être détruits sans autorisation des Services des Monuments Historiques.

Une partie du comblement réalisé avec du matériel de construction, du « tout venant », a été dégagé avec une pelle mécanique.

Les archéologues découvrent la présence d’une alvéole, puis un mur périphérique très imposant, une autre alvéole qu’il a fallu dégager pierre par pierre, d’autres qui se dessinent, enfin sa forme arrondie, ses murs rayonnants : Cela ne peut pas appartenir à une Domus.

Au début, compte tenu de la présence des thermes dans la cité, l‘équipe de fouilleurs soupçonne qu’il pourrait s’agir d’un bâtiment lié à l’eau, mais en l’absence de mortier hydraulique cette hypothèse est rapidement écartée.

En dégageant les remblais et découvrant le plan qui se dessine, l’hypothèse d’un mausolée s’impose, d’autant qu’un couloir et la possible chambre funéraire viennent d’être dégagés. Un tel monument, de 15 m de diamètre, ne peut appartenir qu’à un personnage de très haut rang.

L’édifice est construit le long de la voie dallée, axe important de circulation Est-Ouest qui existe depuis les années 50 avant notre ère, argument qui conforte l’hypothèse du mausolée (comme celui d’Autun en Bourgogne).

Mais que fait ce monument au milieu de la cité, alors que depuis le 5ième siècle avant notre ère, une loi impose que le monde des vivants et le monde des morts soient séparés : Les nécropoles devant être placées à l’extérieur de la muraille de ville ?

Peut-être s’agit-t-il d’un monument tardif, du IIIème siècle de notre ère, lorsque la ville se rétracte ?

La ville s’étendait-t-elle jusque-ici à l’époque augustéenne, au moment où le style architectural des mausolées de type augustéen était très en vogue ?

Beaucoup d’énigmes, mais l’étude du mobilier céramique et des artéfacts retrouvés devraient apporter de nombreuses réponses notamment permettre de dater la construction de cet édifice mystérieux au cœur de la cité.

Dans les laboratoires du musée, nombreux sont les membres de Garom qui participent au lavage des céramiques dégagées sur ces deux chantiers. Une expérience enrichissante pour ces passionnés et une belle occasion de participer à un projet scientifique inédit.

Merci Christina, merci Benjamin, merci aux chercheurs, étudiants, merci au musée de Saint-Romain-en-Gal pour nous avoir fait participer à ce projet scientifique et nous avoir transmis votre passion.

Pour en savoir plus sur ce projet scientifique : https://musee-site.rhone.fr/les-chantiers-de-fouilles-2025/

Jean Lassus, Animations Culturelles, juin 2025

Pique-nique de fin d’année à Saint-Romain-en-Gal

"C’était un jour de canicule*, quand GAROM a clôturé la saison 2024-2025 par son traditionnel pique-nique annuel à Saint-Romain-en-Gal.

Grâce à la mise à disposition de l'ancien restaurant par le musée, vingt-cinq adhérents ont pu participer à un repas convivial avec une température convenable.

Malgré la chaleur accablante, nous étions nombreux à suivre Christina Popova à l'Odéon pour une visite exceptionnelle, ce site étant rarement ouvert au public. Nous avons pris connaissance de ce monument : sa cavea, l'emplacement et le fonctionnement du rideau de scène, le déambulatoire dont proviennent peut-être les magnifiques colonnes roses encore présentes en vrac dans les ruines, les aditus (entrées) et les basiliques.

Ce petit théâtre n'a jamais fait l'objet de restauration depuis les fouilles anciennes incomplètes. Si celles-ci pouvaient reprendre nous pourrions probablement en apprendre davantage sur ce type de monument, rare dans la gaule romaine et qui pourrait donner un éclairage nouveau à celui de Lugdunum.

A bientôt à la rentrée !"

* Du latin caniculis (« petite chienne »), Canicula étant également l'un des anciens noms de l'étoile Sirius. Les périodes de grande chaleur furent ainsi nommées parce qu'on les attribuait à l'influence de Sirius.

Photos Garom

Le (SAVL) Service Archéologique de la Ville de Lyon change de nom !

Le Service archéologique devient dorénavant la Direction de l’Archéologie.

« Un nouveau nom mais toujours les mêmes missions et le même engagement pour la connaissance du patrimoine archéologique lyonnais.

La Direction de l’Archéologie continuera de vous livrer les résultats de ses opérations archéologiques et vous invite d’ores et déjà à découvrir ses événements à venir en été 2025. »

C’est à lire dans la lettre d’information d’été 2025 de la toute nouvelle Direction.

Cliquer ici : Lettre d'information été 2025

 

Photo vue drone chantier © SAVL

Une découverte majeure pour la connaissance de Lugdunum :

La porte de l’Océan et les fortifications retrouvées au cimetière de Loyasse.

Patrick Chambard, Jean Lassus – Garom, avril 2025

C’est à la suite d’une prescription d'archéologie préventive, avant les travaux d'aménagement d’un jardin du souvenir sur le site du cimetière de Loyasse que les archéologues ont fait une découverte exceptionnelle.

Sur le plateau de Fourvière, au cimetière de Loyasse, les archéologues du Service Archéologique de la Ville de Lyon (SAVL) viennent de retrouver une porte monumentale de la cité de Lugdunum, datant de l’époque Augustéenne, et la voie dite de l’Océan qui permettait de relier Lyon à la Manche.

Les archéologues connaissaient le passage de la voie de l’Océan à Vaise, mais sa localisation à l’entrée de la cité antique de Lugdunum n’avait pas encore été identifiée.

Elle a très probablement été trouvée, très bien conservée, avec ses grandes dalles de granit, reposant sur un épais radier de mortier et de cailloux. Des traces de la voie d’origine, avant qu’elle soit dallée probablement sous le règne de Claude, ont été retrouvées.

Une tour circulaire défensive de 8m de diamètre et de 1,5 m d’épaisseur jouxtait la porte d’entrée dans la ville. Bien que l’on n’ait retrouvé que les fondations, il faut s’imaginer une tour de plus de 10m de haut, visible de très loin, avec une impressionnante enceinte fortifiée, et ses courtines. A côté une porte d’entrée monumentale comportant un passage pour les charrettes, et une autre pour les piétons, dont il reste les encoches pour les battants.

Cette porte devait probablement contrôler les entrées et les sorties de la ville.

La voie retrouvée est extrêmement large, faisant supposer qu’une place se situait devant l’entrée de la ville. La voie après son passage sous la porte virait vers le nord en direction des tronçons de la voie de l’Océan déjà antérieurement identifiés à Vaise.

Les archéologues ont mis au jour un grand fossé en V creusé, coupant la voie dallée, de plus de 2m de large et 1,5 m de profondeur. Dans ce fossé les ossements d’un cheval ont été exhumés, déposés là sans tête, ni queue.

La tentation est grande de faire un lien avec le cirque qui pourrait se situer dans cette zone ou peut-être les traces d’une bataille qui aurait eu lieu en 197 de notre ère ?

Bataille ayant opposé deux prétendants à l'Empire, Clodius Albinus installé à Lyon et Septime Sévère qui arrive du nord avec ses troupes. Cette bataille, dont on suppose qu'elle a eu lieu sur le plateau de la Duchère, mais en l’absence de traces archéologiques, plusieurs hypothèses sur sa localisation sont toujours à l’étude.

Les archéologues associent ces dernières découvertes à des chroniques écrites relatant que des fossés sont creusés à l'extérieur de la ville pour empêcher les troupes de Septime Sévère de rentrer dans la ville. Clodius Albinus perd la bataille. Les troupes de Septime Sévère rentrent dans la ville et la pillent, marquant ainsi le début de l'abandon du plateau de Fourvière.

Dès lors les habitants descendent au pied de la colline de Fourvière du côté Saône, et Presqu'Île et s’installent.

Le fossé a été comblé, mais les dalles de la voie n’ont jamais été replacées et la voie n'a jamais été réparée.

Dans le comblement ont été retrouvés le cheval et près d’un millier de tessons de céramique qui vont permettre de dater précisément les vestiges et la chronologie des évènements, jusqu’à l'abandon du site au IIIe siècle.

Ce sont justement ces céramiques que les adhérents de Garom ont pour mission de nettoyer pour permettre leurs études. Pour les remercier, les participants ont été conviés à une visite du chantier de fouille. Un grand moment pour les passionnés d’archéologie des amis des musées gallo-romains. Un immense merci au SAVL.

Nul doute que les adhérents de Garom auront envie d’en savoir plus lors d’une prochaine conférence.

Pour en savoir plus sur l’expérience d’archéologie participative que réalisent les adhérents de Garom 

Crédits : Service Archéologique de la Ville de Lyon
Cyrille DUCOURTHIAL

Zoom sur la voie dallée et le fossé creusé en V

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